Showcase by E4S - "Bien vivre dans les limites planétaires" - Jean-Marc Jancovici
By Enterprise for Society Center (E4S)
Summary
Topics Covered
- Diamètre Terre figé à 13000 km
- Humains câblés paresseux accumulatifs
- Ressources naturelles gratuites économie
- Pic pétrole menace mondialisation
- Émissions CO2 baisser 5% annuels
Full Transcript
[Musique] Bonjour à toutes et à tous. Sorry for
the English speaking audience. I wasn't
here.
French my slides are in French and age that have cann speak in English with SL in French.
Alors, je vais par ailleurs euh le titre de mon intervention n'a pas été choisi par moi. Donc, j'ai fait une crise
par moi. Donc, j'ai fait une crise d'adolescence tardive. J'ai décidé de
d'adolescence tardive. J'ai décidé de choisir dans le titre qui m'a été proposé ce dont moi j'avais vraiment envie de parler. Voilà, donc j'ai pris deux mots et pas plus. Euh je vais vous
parler un petit peu euh de limite planétaire euh pour parce que en fait vous allez vous rendre compte que le la question qui est posée, c'est-à-dire comment est-ce qu'on fait pour en gros trouver le monde merveilleux quoi, le monde dans
lequel on s'accomode des limites et puis ça nous empêche pas de mettre à exécution n'importe quel projet que nous pourrions avoir euh en fait ce mondeel n'existe pas et le meilleur compromis
qu'on puisse trouver il va beaucoup dépendre de chacun et chacune. Bah
dépend de à quel échelon on regarde les choses. Est-ce qu'on les regarde à
choses. Est-ce qu'on les regarde à l'échelon d'un état ? Est-ce qu'on les regarde à l'échelon d'un individu ?
Est-ce qu'on les regarde maintenant ?
Est-ce qu'on les regarde sur 20 ans ?
Est-ce que enfin bon bref, donc plutôt que de vous parler de la solution qui va dépendre de chacune et chacun d'entre vous, il y aura peut-être des questions là-dessus tout à l'heure, je préfère vous parler du cahier des charges, c'est-à-dire ce qui s'impose à tout le
monde. Là-dessus, c'est assez facile
monde. Là-dessus, c'est assez facile d'être d'être d'accord. Alors, la
première chose qui s'impose à tout le monde, c'est que la limite, on aime pas ça. Euh, en fait, quand vous regardez
ça. Euh, en fait, quand vous regardez dans le monde économique où il est question de limite, il y a jamais de limite. Euh vous voyez euh là, je vous
limite. Euh vous voyez euh là, je vous sors un truc qui vient de l'OCDE, on vous parle pas de limite, on vous parle de croissance perpétuelle. Euh là, c'est un autre graphique venu d'une autre
publication. Euh d'une manière générale,
publication. Euh d'une manière générale, la croissance perpétuelle, c'est un truc qui est une donnée d'entrée. Là, vous
voyez, c'est une revue d'économie et cetera. Et je vous rappelle, vous ne
cetera. Et je vous rappelle, vous ne faites pas partie dans la confédération euh des pays membres de l'Union européenne,
mais l'Union européenne elle-même a dans le traité de Lisbone, c'est-à-dire l'équivalent de la Constitution européenne, un objectif de croissance.
D'accord ? Donc la limite est expressément niée dans le document fondateur de l'Union européenne. Il y a pas de limite, il y a une croissance perpétuelle. Alors ça c'est j'ai envie
perpétuelle. Alors ça c'est j'ai envie de dire la première partie de notre rapport à la limite, c'est que la limite n'existe pas. Il y a un pays
n'existe pas. Il y a un pays particulièrement emblématique pour ça, c'est les États-Unis hein, The Sky is the limit. Alors sauf que quand on
the limit. Alors sauf que quand on commence à regarder le monde physique qui je crois devrait être un tout petit peu familier à l'établissement qui nous accueille, et bien euh on se rend compte
qu'en fait des limites il y en a partout. Alors je vais vous en citer une
partout. Alors je vais vous en citer une première qui est le diamètre de la planète Terre. Le diamètre de la planète
planète Terre. Le diamètre de la planète Terre.
faisait 13000 km il y a 10000 ans, il fait 13000 km aujourd'hui. Et s'il y a des gens un tout petit peu audacieux dans la salle, je suis prêt à parier la totalité de mes économies contre la
totalité des leurs que dans un siècle, ça fera toujours 13000 km de diamètre.
Voilà, s'il y a des gens qui veulent venir par moi, je prends les paris tout de suite. Je transmettrai de le paris à
de suite. Je transmettrai de le paris à mes enfants qui m'en remercieront. Euh
voilà, il y a aucun problème. Donc nous
avons il y a pas de pompe à vélo géante qui permet de gonfler la terre là au fur et à mesure que la population augmente et qu'on a envie d'avoir des maisons plus grandes. Marche pas. Voilà. Alors
plus grandes. Marche pas. Voilà. Alors
sur cette boîte de pétrie un peu particulière qui est la planète Terre, nous avons une population de bactéries très intelligentes qui s'appelle des êtres humains euh dont là vous voyez par contre la population en train
d'augmenter de manière assez significative. Alors il y a 10000 ans,
significative. Alors il y a 10000 ans, la population humaine faisait quelques millions d'individus. Là, je l'exprime
millions d'individus. Là, je l'exprime en milliards. Ça fait donc 0,05
en milliards. Ça fait donc 0,05 milliards d'hommes, enfin d'êtres humains plus exactement. Pourquoi 10000
ans ? Parce que c'est le moment où notre population, notre espèce se sédentarise.
Donc voilà, c'est euh vous voyez qu'au moment où démarre la révolution industrielle, on est un demiilliard et aujourd'hui on est au-delà de 8 milliards. Et depuis l'époque où je suis
milliards. Et depuis l'époque où je suis né, c'est-à-dire pas longtemps après 1960, la population a fait plus que doubler. Euh c'est quand même pas une
doubler. Euh c'est quand même pas une évolution marginale. Alors évidemment à
évolution marginale. Alors évidemment à chaque fois que la population euh augmente sur une planète dont le diamètre n'augmente pas, vous comprenez bien que ça pose tout de suite la
question de quelle part gâteau peut aller à chacun. C'est voilà, parce que le gâteau encore une fois planétaire euh manifestement va pas augmenter. Alors
par contre dans cet environnement qui a été physiquement stable et numériquement changeant, il y a une autre chose qui a été raisonnablement stable. Euh c'est un certain nombre de caractéristiques biologiques que nous partageons avec le
reste du règne animal. Et une
caractéristique biologique que nous partageons avec le reste du règne animal. Et vous allez voir pourquoi je
animal. Et vous allez voir pourquoi je vous en parle, parce que ça va structurer très fortement euh le reste euh de ce que je vais vous raconter sur l'évolution humaine. Et donc notre
l'évolution humaine. Et donc notre rapport à la limite, c'est que nous sommes flémards, nous sommes des feignants et des feignantes. Euh oui, c'est Et pourquoi
feignantes. Euh oui, c'est Et pourquoi est-ce qu'on est feignant et feignante ?
Euh parce que nous partageons cette caractéristique avec la totalité du règne animal. Il suffit de regarder ce
règne animal. Il suffit de regarder ce que fait votre chat qui rempli toute la journée qui est de s'économiser au maximum à chaque fois qu'on en a la possibilité pour être sûr que on passera
les moments où la nourriture n'est pas disponible ou qu'on aura l'énergie nécessaire pour échapper à une proie à un prédateur pardon ou courir après une proie. Donc on a une tendance comme la
proie. Donc on a une tendance comme la totalité du règne animal à essayer de se fatiguer le moins possible pour un résultat donné.
Et ça explique pourquoi si on peut prendre une voiture plutôt que de marcher à pied, on le fait. Ça explique
pourquoi si on peut prendre un ascenseur plutôt que de prendre l'escalier, on le fait. Et ça explique pourquoi si on peut
fait. Et ça explique pourquoi si on peut passer la soirée voter devant la télé au lieu d'aller transpirer, pour l'essentiel des gens, on le fait.
D'accord ? On est biologiquement câblé pour se comporter comme ça et ça demande une motivation forte et un désir fort de se comporter autrement. Alors, des fois,
il y a des désirs et des motivations fortes qui peuvent nous pousser à faire autrement. Euh mais quand même, on a
autrement. Euh mais quand même, on a cette caractéristique euh en nous. Une
deuxième caractéristique que nous avons notamment dans les civilisations des moyennes de latitude, d'où sont partis l'essentiel des innovations techniques récentes ? Vous remarquerez que
récentes ? Vous remarquerez que l'essentiel des innovations techniques récentes sont partis des civilisations des moyennes latitude. C'est pas né, alors encore une fois, ce que je vais dire n'est pas une considération particulièrement
péjorative. Juste quand vous regardez,
péjorative. Juste quand vous regardez, c'est né à cet endroit-là.
Nous avons une caractéristique, c'est que nous sommes accumulatifs parce qu'il faut passer l'hiver. Donc on a créé des sociétés qui valorisent l'accumulation.
Et pour celles et ceux dans cette salle qui se rappellent de la petite fable, de la cigale et de la fourmie, vous voyez bien que l'insecte qui est valorisé dans cette fable, c'est l'insecte qui accumule parce que lui, il va passer l'hiver et la cigale qui vont en boîte
de nuit tout l'été là, bah elle accumule pas et elle euh tintinint euh l'hiver, elle ne passera pas.
Donc et cette tendance à l'accumulation, elle est maintenant très culturelle.
C'est-à-dire que quand on gagne ce que gagne une femme de ménage en France, et ben on voudrait gagner ce que je gagne moi. Quand on gagne ce que je gagne moi,
moi. Quand on gagne ce que je gagne moi, on voudrait gagner ce que gagne un financier à la City. Et quand on gagne ce que voudrait ce que gagne un financier à la City, on voudrait gagner ce que gagne le patron de Nesley. Et
quand on gagne, on voudrait gagner ce que gagne Bernard Arnaud. Et Bernard
Arnaud voudrait gagner ce que gagne Jeff Bezos. Voilà, c'est il y a jamais assez.
Bezos. Voilà, c'est il y a jamais assez.
D'accord. C'est parce que on a culturellement euh cette tendance à l'accumulation. Alors vous allez voir
l'accumulation. Alors vous allez voir que ça structure également notre rapport à la limite. Enfin, on a un dernier une dernière un dernier trait de comportement important. Euh nous sommes
comportement important. Euh nous sommes des animaux sociaux, on vit en groupe et chez les animaux sociaux, le statut est un truc essentiel parce que historiquement dans un environnement hostile, c'est ça qui vous garantit
l'accès au sexe et à la nourriture.
Donc vous allez chercher à monter en terme de statut dans le groupe et du reste, si cette quête du statut n'existait pas, le PFL n'aurait pas d'étudiant.
On est d'accord ? Non.
Euh donc vous avez ces traits de ces traits de comportement qui sont essentiels dans notre pour notre espèce et vous allez voir encore une fois que ça structure notre rapport au monde
parce que ça nous a toujours poussé à essayer d'avoir plus en se fatiguant moins notamment même quand on était au-delà de la satiété histoire d'impressionner nos semblables.
Si ce trait de car comportement n'existait pas Porsche vendrait pas une voiture parce que pour vous déplacer vous avez pas besoin d'une Porsche. suffit d'un
truc plus petit, ça marche aussi bien.
Et Rolex non plus qui serait un drame pour l'économie suisse.
Bah Rolex ne vit que sur le statut. Sur
quoi d'autre ?
Donc c'est voilà donc c'est c'est ça qui nous c'est ça qui nous pousse à avoir une absence de rapport à la limite.
Alors dans dans le domaine de l'énergie, ça s'est manifesté au travers du fait que nous avons cherché partout où nous pouvions à nous
adjoindre des esclaves énergétiques, des machines qui nous ont permis de faire toujours plus en nous fatiguant toujours moins.
Prenons l'exemple de l'agriculture. Je
prends un agriculteur des temps modernes et bien il produit aujourd'hui en France, en Suisse. Alors en Suisse l'élevage c'est un peu différent mais en France il produit aujourd'hui 200 fois
plus de nourriture par individu que ne produisait un agriculteur d'il y a de siècles et en plus il se fatigue beaucoup moins parce que c'est pas lui qui cultive, c'est le tracteur.
On a fait ça grâce à l'énergie qui nous permet d'avoir des machines très puissantes.
Donc là, je vous donne l'exemple d'un tracteur. Quand vous regardez la
tracteur. Quand vous regardez la puissance mécanique d'un tracteur là, en plus c'est un petit tracteur 60 kW, et bien vous vous rendez compte que il a la même puissance, il développe la même puissance que quelques centaines de paires de jambes. Si vous prenez un
cycliste qui monte 4000 m de dénivelé dans la journée, ce qui est déjà pas mal, bon c'est pas le grand raid mais quand même c'est déjà pas mal, euh et qui fait ça
en 10h, et bien vous vous rendez compte que mon cycliste, il aura développé une puissance moyenne de 100 W avec ses jambes sur une journée de 10h.
D'accord ? C'est ça qu'il aura développé. C'est pas beaucoup hein, 100
développé. C'est pas beaucoup hein, 100 W hein. Euh et donc un tracteur de 60
W hein. Euh et donc un tracteur de 60 kW, ben vous voyez, il est aussi puissant que euh 600 paires de jambes.
Donc dans l'agriculture, on peut produire plus en se fatiguant moins, en ayant recours aux machines, euh en ayant recours par exemple aussi aux moissonneuses batteuses, en ayant recours aux usines d'engrais, en ayant
recours au navires de la marine marchande qui permettent à Louis Rfus de vous fournir en café, en chocolat et autres denrées qui ne poussent pas ici.
Euh, on a également des camions par exemple qui sont des auxiliaires indispensables de l'économie aujourd'hui. Il y a pas une entreprise
aujourd'hui. Il y a pas une entreprise dans cette salle qui ne puisse faire l'économie d'un camion, pas une. Pour
recevoir des marchandises, même si vous êtes une activité de service, à un moment vous recevez un ordinateur, vous recevez une prise électrique, vous recevez un bureau et cetera. Tout ça sera transit par un
cetera. Tout ça sera transit par un camion.
Euh et vous voyez, grâce au camion, ben on peut transporter beaucoup plus en se fatiguant beaucoup moins qu'avec les charrettes à bras euh voire avec les charrettes à donc d'une manière générale, toutes les
machines industrielles, on les a mises au profit de cette pulsion que nous avons qui consiste à essayer de se d'en avoir beaucoup plus en se fatiguant beaucoup moins et il y a pas de limite.
C'est-à-dire que si on était en capacité tous de pouvoir acheter un jet privé, la moitié de la salle le ferait plutôt que d'aller tasser dans un aéroport et de se mélanger avec les autres personnes qui sentent mauvais
sous les bras et qui ont des trop grosses valises. Tout le monde le
grosses valises. Tout le monde le ferait.
Donc le le point essentiel encore une fois, c'est j'insiste, on est câblé, c'est ça le problème qu'on a pour ne pas avoir de limite et donc partout où on a pu prendre plus d'espace, on l'a fait.
Alors, ça c'est notamment traduit par le fait que la quantité d'énergie qu'on utilise, c'est-à-dire en fait la quantité de machines qu'on utilise, parce que utiliser de l'énergie, c'est utiliser des machine. Personne dans
cette salle ne boit du pétrole, enfin je vous le déconseille, c'est pas terrible.
Euh personne dans cette salle ne respire du gaz naturel. Personne dans cette salle ne mange de charbon et personne dans cette salle ne met ses doigts directement dans la prise électrique pour moutre le café.
Donc ce que vous faites quand on dit que vous utilisez de l'énergie, c'est qu'en fait vous utilisez une machine. Et quand
on vous montre des courbes de consommation d'énergie, comme je vous montre ici là qui sont là par exemple la courbe de consommation d'énergie par personne en moyenne mondiale depuis un siècle et demi, bois exclu. Et bien ce
que vous voyez en fait c'est quelque chose qui incarne le parc de machine qui travaille pour nous. C'est ça la consommation d'énergie. Dans ces
consommation d'énergie. Dans ces machines, vous avez des frigos, des voitures, des machines à café comme j'ai dit tout à l'heure, des laminoirs, les ascenseurs de le PFL, enfin tout quoi, toutes les machines qui travaillent pour nous.
Ce que vous voyez euh sur ce graphique, c'est que la quantité d'énergie utilisée par personne a été multipliée par plus de 30 en un siècle et demi. Et en fait, quand vous comprenez que euh l'efficacité des machines, grâce aux
ingénieurs de l'EPFL et marginalement d'ailleurs euh a été multiplié sur la même période par un facteur 10 à 20, c'est une autre manière de dire que en
l'espace d'un siècle et demi, on s'est sur terre en moyenne mis à avoir l'équivalent de quelques centaines d'esclaves qui travaillent pour nous.
C'est ça que les machines ont fait pour nous. Et comme je vous le dis, on est
nous. Et comme je vous le dis, on est insatiable. Donc en moyenne mondiale, on
insatiable. Donc en moyenne mondiale, on est à 200. En France, on est en moyenne à 600. Aux États-Unis, on est en moyenne
à 600. Aux États-Unis, on est en moyenne à 1000. Et dans cette salle où j'ai
à 1000. Et dans cette salle où j'ai affaire essentiellement à des catégories socio-professionnelles supérieures ou qui le deviendront, on est entre 1500 et 2000. Voilà. Et jamais assez quoi. Ou ça
2000. Voilà. Et jamais assez quoi. Ou ça
s'arrête. Jamais.
Alors ça ça pose évidemment quelques problèmes sur l'environnement.
Si je compose la taille de la population avec la pression unitaire sur l'environnement d'un individu au travers notamment de sa consommation d'énergie qui est un très bon indicateur agrégé de la pression sur l'environnement puisque
l'énergie, je rappelle à tous les gens qui ne sont pas physiciens dans cette salle, c'est-à-dire pas tous les étudiants de le PFL, que l'énergie c'est par définition l'unité qui compte le changement dans le monde physique. C'est
ça l'énergie he ça sert à compter le changement dans le monde physique. plus
un système se transforme, plus il y a une grande quantité d'énergie qui est impliquée, hein. Donc l'énergie compte
impliquée, hein. Donc l'énergie compte le changement dans le monde physique.
Donc la consommation d'énergie par individu est un très bon indicateur agrégé de notre capacité à transformer l'environnement, donc à faire pression
sur lui en gros hein. Et donc la courbe que je vous montre là, elle est elle donne une bonne indication de l'indicateur agrégé de l'humanité enfin de la pression de l'humanité sur
l'environnement. Et bien évidemment, ce
l'environnement. Et bien évidemment, ce qu'on a aujourd'hui, c'est un problème de taille de boîte. Terre fait toujours 13000 km de diamètre euh et une la pression a augmenté comme montré sur ce graphique. Donc vous comprenez bien que
graphique. Donc vous comprenez bien que ce qui n'était pas un problème à une époque est en train de le devenir de façon massive. Alors ce que je vous dis
façon massive. Alors ce que je vous dis sur l'énergie, bah ça ça vaut sur toutes les autres pressions. Euh en gros le
cycle de l'azote, l'acidification, les la déforestation et cetera. Enfin,
vous voyez quelle que soit la nuisance que vous regardez, en gros ça évolue dans le mauvais sens. Alors le lien avec l'économie puisque ici on est dans un endroit où on s'intéresse un peu à
l'économie, c'est que ce que je viens de vous dire est invisible dans les comptes des entreprises.
C'est invisible dans les comptes des entreprises parce que la diminution des ressources naturelles ne fait pas l'objet d'une prise en compte dans le
système économique. Ça n'est pas compté.
système économique. Ça n'est pas compté.
Dans la convention économique classique, les ressources naturelles sont gratuites. Alors, vous avez souvent
gratuites. Alors, vous avez souvent entendu dire que le vent c'est gratuit et que le soleil c'est gratuit, ce qui est tout à fait vrai, mais le pétrole est tout aussi gratuit. Personne dans
cette salle n'a payé le moins de centimes pour la formation du pétrole.
L'océan est tout aussi gratuit, le servin est gratuit et leur rô est gratuit.
Tout ça, ça n'a strictement rien payé, rien coûté à absolument personne. Donc
la Terre dans son ensemble est gratuite.
C'est un gigantesque supermarché dans lequel il y a qu'à se servir gratuitement. Et tout ce qu'on va payer
gratuitement. Et tout ce qu'on va payer dans le monde économique, c'est des revenus humains, c'est-à-dire des salaires et des rentes qui correspondent au temps que nous investissons et à la
propriété dont nous nous défaisons ou pas.
Euh mais tout ça c'est des revenus humains qui vont des ressources naturelles qui sont gratuites jusqu'à l'objet final ou au service final qui lui est payant. Donc quand vous achetez un verre par exemple, vous n'achetez pas les atomes du verre. Les atomes du verre
ont été créés par la première génération d'étoiles avant le soleil euh par fusion successive, disséminé dans l'espace, mis dans la Terre quand elle s'est formée autour du Soleil. Et un jour, nous on
s'en sert pour faire un verre. D'accord
? Mais ces atomes-là, vous les avez pas payés moi non plus du reste. D'accord ?
Quand j'achète un verre, je ne paye pas le verre, je paye le travail humain qui va des ressources naturelles jusqu'au verre. Voilà, c'est ça que je paye. Je
verre. Voilà, c'est ça que je paye. Je
paye le réarrangement des atomes en gros hein. C'est ça.
hein. C'est ça.
Et donc quand je diminue les stocks de minerais de cuivre, de poisson, de forêt, de pétrole ou de ce qu'on veut, ça ne coûte strictement rien à l'économie puisque ces stocks sont gratuits.
Pour tous les gens dans cette salle qui tiennent une comptabilité d'entreprise, la dotation aux amortissements sur un stock qui vaut zé, ben elle vaut zéro, hein.
Pas besoin d'aller chercher très loin.
Donc le le dommage qu'on peut causer à l'environnement qui pourrait nous alerter s'il était payant. À ce moment, on verrait arriver
payant. À ce moment, on verrait arriver la limite. Bah là, on le voit pas
la limite. Bah là, on le voit pas arriver et on ne le verra arriver que le jour où le dommage à l'environnement sera suffisamment important, les placards suffisamment vides et les poubelles auront tellement débordé que à
ce moment, le flux annuel de transformation qui s'appelle le PIB commencera à en pâtir.
C'est à ce moment-là qu'on verra arriver le problème dans l'économie de manière massive. En Europe, incidemment, on
massive. En Europe, incidemment, on commence déjà à le voir arriver un peu, hein, mais pas le temps aujourd'hui avec le temps à parti de vous développer ça, mais on commence déjà à le voir arriver un peu quand on s'est bien regardé. Euh
mais sinon, il faut bien comprendre que tant que l'économie ira bien euh la Terre va continuer à souffrir. Si
j'étais un peu taquin, je dirais on fera des grandes conventions euh pour essayer de réfléchir au problèmes. Mais il se passera pas grand-chose. Euh tout
simplement parce que le signal qui nous permettrait de comprendre qu' a le feu, en fait, il est pas là.
Il est juste pas là.
Pour vous faire comprendre à quel point il est pas là, on va se livrer un petit exercice de pensée. Est-ce que vous connaissez cet objet ?
Ceci est la station spatiale internationale. Il est peut-être même
internationale. Il est peut-être même pas exclu que quelques ingénieurs du cru aient conçu une vis ou un boulon qui s'y trouve.
La station spatiale internationale coûte 100 milliards de dollars.
Qu'est-ce qu'elle permet de faire ? Elle
permet de recréer au sein du vide une atmosphère respirable, une pression atmosphérique, un début de cycle de l'eau en recyclant vos urines et un hublot pour regarder la terre
parce que quand même c'est joli vu d'en haut, nous dit Thomas Pesquet.
Voilà ce que vous avez pour 100 milliards de dollars. Vous avez pas la queue d'un poisson, pas un bout de mètre carré pour faire pousser une carotte, pas le coucher de soleil sur les dents
du midi, rien du tout. Vous avez euh juste ce que je viens de vous évoquer.
Ça veut dire comme elle peut contenir six astronautes cette station spatiale internationale, ça veut dire que à partir de rien, ne serait-ce que recréer une atmosphère respirable, un début de
cycle de l'eau et quelques mètres cubes d'espace habitable par personne, ça vous coûte déjà 15 milliards de dollars.
D'accord ? Donc je vais dire en ce qui concerne la planète, bah qui nous a fourni non seulement un cycle de l'eau, une atmosphère respirable et une pression atmosphérique, mais également le coucher
du soleil sur les dents du midi essentiel, le lac lesment, les poissons, les forêts, 30 millions d'espèces, des mines de cuivre, des mines de zinc, de titan, de bord, de manganaise, d'acier, de pétrole et cetera. On va dire ça vaut
au moins 15 milliards de dollars par personne. Vous êtes d'accord avec moi ?
personne. Vous êtes d'accord avec moi ?
Ça vaut au moins ce que vous payez pour avoir une DC.
Donc le capital de départ, la planète Terre, c'est 15 milliards de dollars par personne.
Ce que je peux accepter comme idée, si je regarde la vitesse à laquelle diminue les stocks de poisson, les stocks de pétrole, les stocks de minerais et cetera, ça diminue d'au moins un pour 1000 par personne et quelquefois ça va
plus vite que ça.
Donc le commissaire au compte de Price Waterhouse vient me voir et me dit "Mon jeune ami euh vous avez un capital de départ qui vaut 15 milliards, vous en bouffez un pour 1000 par an. Vous allez
me passer une dotation aux amortissements de 15 millions de dollars par an et par personne. Vous êtes
d'accord ?
Oui ou pas ? Bon tous ceux qui ont bossé chez Price devrait être d'accord.
Donc 15 millions de dollars par an.
En face de ça, la production économique par personne sur terre en moyenne mondiale, c'est 15000 dollars par an.
Alors là, le même contact de Price, j'ai dit "Arrêtez tout de suite, tout de suite, arrêtez-vous. Vous êtes en train
suite, arrêtez-vous. Vous êtes en train de produire pour 15000 par an en détruisant pour 15 millions par an. Vous
êtes fous ! Autant aller jouer au casino, vous perdrez aussi vite votre argent et ça sera plus agréable. Arrêtez
tout de suite.
Donc là, ce que je vous montre avec cette petite convention, je le redis, c'est que nous n'avons pas les outils aujourd'hui pour voir arriver les limites. Nous n'avons pas les outils
les limites. Nous n'avons pas les outils pour voir arriver les limites. Donc ce
qu'on est parti pour faire tel qu'on est parti, c'est qu'on va bouffer tout le capital naturel qu'on pourra parce que nous sommes insatiables et gloutons jusqu'au jour où on sera tellement proche de la limite qu'à ce moment le
système va commencer à entrer en déliesscence parce que les ressources nécessaires pour l'alimenter et la qualité d'environnement nécessaire pour épurer les déchets que ça produit ne
sera plus là. Le réchauffement
climatique en est une traduction parmi d'autres mais c'est pas la seule hein.
En est une traduction parmi d'autres.
Alors, le jeu auquel on a joué jusqu'à maintenant euh et je vais finir par deux considérations sur l'énergie et le changement climatique euh consiste donc, comme je viens de vous l'expliquer, à prendre des ressources qui sont
gratuites, dont par exemple des hydrocarbures qui nous ont permis, grâce au parc de machine absolument extraordinaire que nous avons constitué, de faire le milliard d'objets disponibles à la
consommation finale que nous avons aujourd'hui dans un pays occidental donné. C'est en France si vous avez les
donné. C'est en France si vous avez les moyens de vous acheter le yacht de Bolloré et l'avion de Bernard Arnaud, vous avez 1 milliard d'objets disponibles à la consommation finale.
Alors même si vous enlevez ces deux-là, ça en connaisse encore beaucoup. Euh
là-dedans, je compte évidemment les différents coloris des différents t-shirts de Chine. Euh d'accord, mais 1 milliard. Bon, c'est juste hallucinant.
milliard. Bon, c'est juste hallucinant.
Et puis comme on est paresseux et accumulatif, ça nous a donné le moyen de faire des métiers de plus en plus de féant. Donc
être assis le cul sur une chaise comme moi toute la journée, enfin quand je suis pas là en train de causer, mais sinon c'est ça mon métier. Euh donc un métier de feignant, c'est-à-dire la terciarisation de du travail parce que les machines bossent à notre place. Ça
nous a donné la possibilité de ne pas travailler une partie de notre vie. Les
études, la retraite en France 35 heures.
En Suisse c'est un peu plus long mais peu importe. les congés payés. En
peu importe. les congés payés. En
France, on en aussi plus qu'en Suisse, mais il y en a quand même en Suisse. Euh
les voilà, tout ça, c'est des occupations du temps libre que nous avons pu faire parce que les machines bossent à notre place, parce que nous sommes paresseux dans un monde dans lequel on serait pas paresseux, on aurait pas demandé aux machines de
bosser à notre place.
Euh et quand vous regardez bien, ça a également engendré la tertiarisation, l'urbanisation de la population mondiale et cetera. Enfin bref, tout un tas de
et cetera. Enfin bref, tout un tas de trucs, la médecine moderne également.
Et euh nous avons l'habitude de ne compter que ça sans nous intéresser aux limites naturelles. Alors des limites,
limites naturelles. Alors des limites, il y en a au moins deux dont je vais vous parler maintenant très rapidement qui sont le réchauffement climatique et la déplession des combustibles fossiles.
Je répète encore une fois que les problèmes d'environnement, vous n'avez que deux grandes catégories. Vous avez
les placards qui se vident. Ça c'est par exemple l'épuisement des gisements miniers, c'est par exemple l'épuisement des gisements pétroliers, c'est par exemple l'épuisement des stocks de poisson. et les poubelles qui débordent.
poisson. et les poubelles qui débordent.
Ça c'est la pollution, l'acidification, le changement climatique et cetera.
C'est les deux grandes catégories de de problème. Donc là, je vous en traite un
problème. Donc là, je vous en traite un dans chaque catégorie. Alors, je
commence par la mon placard qui se vid avec une remarque.
Il se trouve que les problèmes de placard qui se vid sont des problèmes qui sont très difficiles à débattre dans l'espace public parce que la donnée qui permet d'en discuter est l'essentiel du temps privé.
qui dans cette salle, on va faire un petit exercice de pensée, a déjà accédé une seule fois dans sa vie à une base de données donnant l'intégralité des
gisements pétroliers existant sur Terre.
Elles existent he ces bases de données.
Bon, ça veut dire que personne ici ne travaille chez un opérateur pétrolier.
Vous avez trois tenanciers de base de données dans le monde IHS Wood Mckenzie Readat qui vous propose ce genre de base de données.
Et c'est une information qui est privée.
L'abonnement à cette base coûte 100000 dollars par an. Et donc si vous êtes un simple particulier, juste pour le plaisir de savoir, vous allez pas vous abonner hein. Et même si vous êtes à un
abonner hein. Et même si vous êtes à un média comme ils sont tous pauvres, vous allez pas non plus vous y abonner.
Surtout qu'une fois que vous avez accès à cette info, c'est de l'info brute.
Vous nêtes pas encore capable de la traiter pour donner quelque chose à vos lecteurs qui soient capable de comprendre.
Donc cette information existe mais elle est privée et donc le débat public qui peut prendre place sur combien est-ce que les placards contiennent encore de nourriture en fait il est extrêmement
mal structuré. Donc en gros c'est on
mal structuré. Donc en gros c'est on nous dit depuis 40 ans qu'on va avoir un problème de pétrole. Ça c'est le camp qui dit circuler, il y a rien à voir. Et
en face il y a des gens qui vous disent non moi j'ai regardé. Je vous assure qu'on en a déjà un. Et voilà. et en gros personne n'y comprend rien.
Le débat sur le changement climatique lui, il est très différent parce que toute l'information est dans la sphère publique. D'accord ? Toute l'information
publique. D'accord ? Toute l'information
est produite par la recherche et le métier d'un chercheur, c'est de publier, on le sait bien dans cet établissement.
Donc tout est dans le domaine public.
Alors on va quand même commencer par la mont et la monton. Je vais juste vous sortir une publication parce que de temps en temps, il y a des trucs qui sortent dans l'espace public. Qui dans cette salle
l'espace public. Qui dans cette salle avait déjà entendu parler de ce document ?
Vous êtes pas nombreux.
Alors, qu'est-ce qu'il dit ce document ?
J'ai compté d'entre 10 et 15 en espérant que personne n'est triché en levant les deux.
On sait jamais, vous savez, il faut se méfier. Vous avez beau être un pays
méfier. Vous avez beau être un pays civique de temps en temps.
Alors, qu'est-ce que dit ce document ?
Il dit que la production de pétrole qu'on appelle conventionnelle, c'estàdire tout ce qui est dans le monde n'est pas le pétrole de Rochem ou dit encore pétrole de schiste, dit encore cheil américain et tout ce qui n'est pas
issu des sables vitumineux canadiens, donc tout le reste est passé par un maximum de production en 2008 et bien en 2008, ce qui est toujours le cas et que ça décline. Qui dit ça ? L'Agence
ça décline. Qui dit ça ? L'Agence
internationale de l'énergie. Quand
est-ce qu'elle dit ça ? en 2018. Quand
vous regardez les statistiques qui sont aujourd'hui tenues par l'Energy Information Administration aux États-Unis, on vous dit que si vous prenez le pétrole brut, pardon, le pétrole brut et
ce qu'on appelle les condensats qui une espèce de pétrole léger, et bien l'ensemble de cette production à date, son maximum historique c'est novembre 2018
à date, hein.
Le le monde est probablement aujourd'hui à son maximum historique de production de pétrole. Give or take et les analyses
de pétrole. Give or take et les analyses qu'on a faites au chiffre project sur la base des données dont je vous ai parlé tout à l'heure parce qu'on a quand même acheté cette base de données une fois, on a eu un petit rabet mais on acheté une fois euh un gros rabet même euh et
bien nous permett de dire que euh vraisemblablement la production mondiale de pétrole devrait commencer à décliner de manière significative après 2030.
Voilà. Est-ce que c'est un problème ?
Vous allez me dire "Non non, on a pas de problème de pas de problème, cette limite n'est pas un problème, on va électrifier toutes les voitures dans le monde." Je dis oui, peut-être. Il y a
monde." Je dis oui, peut-être. Il y a 1,4 milliards de voitures dans le monde vu la vitesse à laquelle le pétrole va dégringoler. C'est pas sûr qu'on
dégringoler. C'est pas sûr qu'on éélectrifie tout à la bonne vitesse. Et
puis les voitures on s'en fout parce que si demain matin, je supprime les de tiers des voitures en Suisse, ça vous empêchera pas d'aller au boulot. Vous
serez obligé de vous mettre d'accord avec votre voisin qui un abruti évidemment qui vous entendez pas, mais quand même vous allez y arriver. Euh
vous aménagerez un peu les horaires de travail euh et en fait vous vous rendrez compte que euh physiquement ça passera très bien puisqueaujourd'hui on est un par voiture quand on va au boulot. Donc
euh on peut très bien monter à trois par voiture en faisant des petits détours, en partant un peu plus tôt, un peu plus tard et cetera. Physiquement, c'est pas par contre si demain matin vous divisez par 3 le nombre de camions, alors là vous allez le voir passer parce que ça c'est le cent de l'économie
les camions, hein. Trois fois moins de camion, trois fois moins de production au premier ordre. Ça c'est aussi bête que ça. Euh donc quand le pétrole va
que ça. Euh donc quand le pétrole va commencer à dégringoler rapidement, on va commencer à le voir passer sur la mondialisation.
Et comme aujourd'hui toutes les économies sont imbriquées à cause de la mondialisation, l'économie suisse sans la mondialisation, elle meurt. Elle
existe plus he l'économie suisse sans la mondialisation. Vous n'avez que des
mondialisation. Vous n'avez que des revenus issus de la mondialisation, des touristes issus de la mondialisation et des exportateurs dans la mondialisation.
C'est ça qui fait vivre l'essentiel de l'économie suisse hein. Et des
financiers qui profitent de la mondialisation et des négociants à Genève qui profitent de la mondialisation et cetera. Toute
l'économie suisse est totalement tributaire de la mondialisation. Sans la
mondialisation, je vous pouvez pas relocaliser l'économie suisse et la garder la même taille. C'est totalement
impossible. Vous la divisez par 10. Donc
sans pétrole aujourd'hui, pas de camion, pas de bateau, pas de mondialisation.
Voilà. Donc ça c'est un petit sujet et vous voyez que si cette limite on commence à la taper de manière dure et ben au moment où on la voit arriver, c'est un peu tard pour la gérer en bon ordre.
D'accord ? Faut fatalement l'anticiper celle-là. Pour le moment, c'est pas du
celle-là. Pour le moment, c'est pas du tout ce qu'on est en train de faire. Il
faut fatalement l'anticiper.
Maintenant, je vais vous parler d'une deuxième limite qui est la question du changement climatique. Alors, pour vous
changement climatique. Alors, pour vous montrer de quoi on parle, vous avez tous entendu parler, je vous refais pas le cours ici, du fait que avec le réchauffement climatique, ce qui est en
jeu, c'est un réchauffement planétaire de quelques entre 1850 et 2100, hein. 2
3 4 5 Voilà, quelques degrés. Alors,
est-ce que quelques degrés c'est grave ou c'est pas grave ? Et bien la seule manière d'avoir une réponse à ça, c'est de regarder si dans le passé il y a pas eu un changement de climat avec quelques degrés de variation de la moyenne et de regarder ce que ça a produit comme
résultat.
Ici vous avez une carte qui vous donne alors je suis désolé, j'aurais dû enlever actuel et vous mettre l'Europe d'il y a quelques siècles parce que c'est pas exactement actuel. euh on va dire les écosystèmes installés en Europe
avant le début de la révolution industrielle à condition qu'on les supprime pas pour faire euh le PFL euh les chemins de fer des CFF et accessoirement des champs parce que c'est surtout ça qu'on a fait. Vous
voyez que les écosystèmes qui sont installés en Europe à ce moment-là, c'est essentiellement des forêts borréal, tempéré et cetera.
essentiellement des forêts. À l'est où il fait trop sec, vous avez pas de forêt et au nord où il fait trop froid et trop sec, vous avez pas de forêt.
Voici l'Europe il y a 20000 ans au moment où nous étions au cœur de la dernière aire glaciaire.
Alors au cœur de la dernière air glaciaire, il y a pas de Suisse parce que la totalité de la Suisse quasiment est sous la glace. Euh donc du coup l'Erasmus des étudiants de le PFL en
Scandinavie ne se pose pas la question mais euh les non étudiants suiss de l'époque n'aurait pas pu faire des Erasmus en Suède puisque la Suède était aussi sous la glace. Euh vous avez énormément et très mauvaise nouvelle
pour ceux qui aiment le whisky. Les
Irlandais sont sous la glace. Ça c'est
une très bonne nouvelle pour les rugbyman français. Euh voilà donc vous
rugbyman français. Euh voilà donc vous voyez tout ce beau monde et sous la glace Danemark également. Enfin bon bref.
Danemark également. Enfin bon bref.
sous la glace parce qu'il fait beaucoup plus froid et donc des grosses calottes glacières se sont constituées sur ce sur le nord du continent. Puis quand je dis grosse calotte, c'est vraiment grosse
calotte. Il y a également une grosse
calotte. Il y a également une grosse calotte qui s'est constituée sur le Canada, une grosse calotte qui s'est constituée sur le nord de la Russie.
Toutes ces calottes ont besoin d'eau pour se constituer. Où a-t-on pris l'eau ? Dans l'océan. Le niveau de l'océan a
? Dans l'océan. Le niveau de l'océan a baissé de 120 m.
Donc euh il n'y a pas les frères bourgnons. Euh voilà, il y a pas de
bourgnons. Euh voilà, il y a pas de manche sur laquelle naviguer. C'est pas
possible.
Euh, on peut à la rigueur, on peut même pas faire le bol d'or puisque la Clément est sous la glace, c'est vraiment un monde pas terrible. Euh donc l'océan est plus bas de 100 m. Et ce que vous voyez,
c'est que euh le climat étant beaucoup plus sec, beaucoup plus froid, pardon, il est beaucoup plus sec puisque dans un monde plus froid, il y a moins de précipitation et les écosystèmes que vous avez à l'époque en Europe ressemblent à ce que vous avez
aujourd'hui au nord de la Sibérie de la STEP.
Et dans cette univers là, dans ce monde là, la population française totale est celle d'un petit canton suisse
100000 habitants.
Quand l'Europe est passée de l'état de gauche à l'état de droite, ça s'est inscrit dans le cadre d'un réchauffement planétaire qui était la déglaciation
qui a été simplement de 4° en 10 bilan.
Donc là, vous comprenez que 4 degrés en un siècle, c'est une gigantesque gifle dont on a tout juste vu les prémiss avec
Blatè et les cadicules.
Ça c'est juste le début.
4°gr en un et il faut bien voir que l'élévation de température adaptée enfin appliquée pardon à un système complexe et non linéaire comme le climat, il faut l'avoir comme l'élévation de température pour son propre corps. C'est-à-dire si
je vous élève votre température interne de 1°gr, vous allez être juste un peu patraque. Euh si je vous élève votre
patraque. Euh si je vous élève votre température interne de 5°gr, vous êtes pas 5 fois patraque, vous êtes mort.
Et bien en ce qui concerne le climat, c'est exactement pareil. Il faut pas voir une élévation de température de 4°gr comme 4 fois plus grave que 1°gr.
C'est peut-être 500 fois plus grave que un degré, 1000 fois plus grave que on sait pas, c'est une expérience inédite.
Vous savez, quand on fait une expérience inédite, les physiciens et les biologistes peuvent vous dire un certain nombre de trucs grosse mailles, grande ligne à l'avance. La réalité, c'est qu'il y a des tas de trucs qu'on va pas
voir venir, hein. Qui aurait vu venir il y a un an que le réchauffement climatique allait assécher le canal du Panama et diviser par de les éclusages sur une route qui fait 8 % du commerce mondial ?
après coup, on vous dit "Oui, c'est logique." Bah avant coup, on sait pas,
logique." Bah avant coup, on sait pas, hein. Bon, euh donc voilà, donc il faut
hein. Bon, euh donc voilà, donc il faut il faut bien avoir en tête que une bonne partie des conséquences, on les verra pas venir. Et si on joue à cette
pas venir. Et si on joue à cette expérience jusqu'au bout, ce qui va se passer, c'est un peu comme quand vous descendez un escalier en étant bourré avec des marches de plus en plus hautes.
Euh, vous trébuchez de plus en plus souvent, vous faites de plus en plus mal, euh il y a pas vraiment de faim.
Euh, à un moment, il faut juste se réveiller et à ce moment-là, on ne pourra pas remettre le système en l'état. En fait, la seule garantie qu'on
l'état. En fait, la seule garantie qu'on aura à ce moment-là, c'est que ça sera pire derrière parce qu'il y a plein de conséquences qui ont une inertie très forte et qui s'amplifient alors même que on arrête d'émettre où on commence à
baisser les émissions.
Là, c'est pareil, c'est une limite dont on tient absolument pas compte aujourd'hui.
Alors, pour le cahier des charges, pour les entreprises qui sont dans la salle là, c'est quoi ? Si on veut limiter alors la limitation du réchauffement à 1,5°gr, vous oubliez c'est mort parce qu'il se trouve que le CO2 une fois
qu'on a créé un surplu dans l'atmosphère il y reste des siècles et des millénaires. D'accord ? Une fois qu'on a
millénaires. D'accord ? Une fois qu'on a créé un surplu de CO2 dans l'atmosphère, il faut attendre plus de 10000 ans pour qu'il s'évacue en totalité parce que le CO2 est une espèce chimiquement inerte.
Voilà, donc c'est ça, c'est de la chimie. C'est on violera pas ça. Donc si
chimie. C'est on violera pas ça. Donc si
on veut pas que le réchauffement soit trop important, faut juste pas mettre trop de CO2 dans l'atmosphère. C'est
juste aussi on a un stock de on a un stock cumulé global qu'on peut mettre et pas plus. D'accord ? vu ce qu'on a déjà
pas plus. D'accord ? vu ce qu'on a déjà émis, il en reste pas beaucoup à émettre. Et alors si on veut se limiter,
émettre. Et alors si on veut se limiter, donc pour 1,5°gr, c'est passé. Ça y est, avec enfin avec l'inertie, avec le fait que les émissions vont pas tomber à zéro demain matin, on va le dépasser. C'est
absolument évident. Et si on veut se limiter à 2 degrés, et bien il faut par exemple que les émissions soient divisées par 3 d'ici à 2050. Alors tous
les gens qui sont dans cette salle et qui savent faire la racine 25e parce qu'il reste 25 ans d'ici à 2050, la racine 25e d'une division par 3. Je suis
sûr que vous saz tous faire ça. Vous
pouvez demander à Excel de le faire, il le fera très bien pour vous. La réponse
c'est qu'il faut baisser les émissions de 5 % par an.
Alors 5 % vous avez une année où on a perdu 5 % dans les émissions mondiales, c'est l'année du Covid. Vous avez une autre année où on a perdu 5 % dans les émissions mondiales, c'est 1945. quand
on a éradiqué instantanément l'appareil industriel de l'Allemagne et du Japon.
Voilà 2 années où on a fait - 5 %. Bah
il faudrait faire ça tous les ans à partir de maintenant si on veut tenir les 2 degrés.
Voilà, c'est ça votre cahier des charges, c'est ça mon cahier des charges, citoyen, chef d'entreprise, si vous voulez contribuer à l'objectif planétaire du respect des 2 degrés,
c'est une sacrée limite, hein. Et alors,
si je peux encore prendre 2 minutes, je vais vous sortir maintenant une petite règle de 3 pour vous montrer que ça va pas être simple.
Ma règle 3, elle commence avec une égalité qui est que les émissions planétaires de CO2 sont égales à elles-mêmes. Ensuite, je vais multiplier
elles-mêmes. Ensuite, je vais multiplier et diviser par la quantité d'énergie qu'on utilise sur Terre. Je vais
multiplier et diviser par la production économique mondiale et je multiplie et je divise par la population. Alors,
pourquoi j'ai fait ça ? Parce que c'est une façon d'écrire que les émissions de CO2, c'est le produit de quatre termes.
Quatre termes qui sont le contenu en gas carbonique de l'énergie. Ça c'est un sujet pour le PFL. faire plus
d'éoliennes, faire plus de panneaux solaires, faire plus de centrales nucléaires, faire plus de barrage hydroélectrique, faire plus de et cetera. D'accord ? Tuc d'ingénieur. Très
cetera. D'accord ? Tuc d'ingénieur. Très
bien. L'intensité énergétique de l'économie. Combien j'ai besoin de litre
l'économie. Combien j'ai besoin de litre d'essence pour faire avancer une tonne de voiture ? Combien j'ai besoin de
de voiture ? Combien j'ai besoin de kilowh d'électricité pour emboutir une brame d'acier et cetera ? Toujours un
truc d'ingénieur. Très bien. Foi la
production par personne. Là, c'est déjà un peu hein. Fois la population.
Et là, on dit faut diviser pas ça par 3 d'ici à 2050. Alors vous savez dans une égalité si à gauche vous divisez par 3, à droite vousz diviser par 3. Oui, ça ça s'appelle une règle de 3. Penser à
l'école.
Question. Alors une option 1 c'est de diviser la population par 3. C'est une
façon de respecter la limite.
Bah oui, c'est une façon de respecter la limite. Des gens qui vous disent qu'ils
limite. Des gens qui vous disent qu'ils sont pour, il y en a quand même pas beaucoup. Euh et si et puis en plus ils
beaucoup. Euh et si et puis en plus ils sont pas toujours très fréquentables.
Euh donc si on les si on se dit que on va euh regarder l'évolution spontanée de la population sauf problème de diet alimentaires et pandémie qu'on peut jamais exclure hein
euh parce qu'il y a des tas de virologues qui vous disent le prochain Covid il sera beaucoup plus létal tout en ayant et cetera. Moi, j'en sais rien.
Euh et bien la population elle reste à quelques milliards et elle augmente même un peu d'ici 2050. Là, on a le totem aujourd'hui, lavage sacré, le tabou et cetera. Pas touche. Du reste les gens
cetera. Pas touche. Du reste les gens qui organisent cette conférence, je pense pas que ils vous disent "On va organiser une grande conférence pour faire baisser le PIB suisse."
Je dis pas que c'est bien ou mal, je dis juste "C'est pas ça qu'ils font." hein.
Euh en fait tous les économistes de la planète autant qu'ils sont disent "Bah le PIB sa vocation c'est de croître indéfiniment euh comme je vous l'ai montré tout à l'heure. Euh et là c'est pareil, vous faites des petits intérêts composés et vous vous rendez compte que
on se balade allez prenons 2 % par an, moyenne mondiale x 1,7. Donc je fais x 1,7 x 1,2 alors que je devais diviser par 3.
Donc ça veut dire que les ingénieurs de le PFL au boulot bande de feignant il faut que vous arriviez à diviser les deux termes restants par 10. dans les 25 ans qui viennent. Voilà, donc vous êtes prier de sortir de cette salle à partir
de maintenant et d'aller vous mettre au travail tout de suite.
Si on regarde ce qu'on fait vos prédécesseurs, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Et bien vous vous rendez compte que
? Et bien vous vous rendez compte que sur l'efficacité économique de de énergétique pardon de l'économie, on arrive à faire 1 % par an et encore dans
ce gain d'efficacité à l'échelle mondiale, vous avez la tertiarisation des économies qui n'étaient pas encore terciarisées.
Si vous regardez sur les processus industriels strictensus, arriver à gagner 1 % par an sur 23 ans, c'est-à-dire arriver à gagner 25 % sur 23 ans, vous en trouvez pas beaucoup.
vous arrivez à faire des gains pareils.
Deuxème mesure, c'est décarboner l'énergie. Alors là, c'est encore
l'énergie. Alors là, c'est encore beaucoup plus lent. Sur les 23 ans qui viennent de s'écouler, on a gagné au total 4 %. Donc là, c'est même pas 1 % par an, c'est 0 vir quelque chose par
an. 4 %. Bon, donc vous voyez que pour
an. 4 %. Bon, donc vous voyez que pour le moment, on y est absolument pas. Et
en fait, quand vous regardez d'un peu près la physique, vous vous rendrez compte qu'on y sera jamais dans les 25 ans qui viennent et même dans les 40 ans qui viennent. Donc ça veut dire que la
qui viennent. Donc ça veut dire que la seule manière qu'on va avoir de respecter globalement la limite si on souhaite la respecter de nous-même, ça va être d'accepter délibérément une
contraction des possessions matérielles, la consommation matérielle.
Population, j'en parle pas trop parce que accepter délibérément, enfin on y est déjà en Occident, c'est déjà en train de se mettre en route. Euh mais en ce qui concerne bah oui, c'est déjà en train de se mettre en route, donc c'est pas la peine d'en parler. Euh par
contre, en ce qui concerne la production par personne, vous voyez bien que si on n'y arrive pas, alors tout ce qu'on peut prendre sur les deux termes de gauche, c'est bon à prendre, mais vous voyez bien que les la vitesse à laquelle ça va aujourd'hui et le progrès technique, il
est dans les deux termes de gauche, hein. Il est dans les deux termes de
hein. Il est dans les deux termes de gauche. Et quand et pour toute novation
gauche. Et quand et pour toute novation technique que vous avez aujourd'hui, posez-vous la question : est-ce que c'est fait pour contribuer à une amélioration sur les deux termes de gauche ? Par exemple, prenons
gauche ? Par exemple, prenons l'intelligence artificielle, est-ce que c'est fait pour contribuer à une amélioration sur les de termes de gauche ? La réponse est absolument pas.
? La réponse est absolument pas.
C'est absolument pas fait pour ça. Un
large modèle de langage, c'est fait pour éviter aux lycéens de se fatiguer en faisant une dissertation. C'est
absolument pas fait pour économiser de l'énergie. C'est pas fait pour ça et
l'énergie. C'est pas fait pour ça et c'est fait pour classer les CV plus vite, ce qui est essentiel à la survie de l'humanité. Donc
de l'humanité. Donc donc le le procès technique encore une fois qui nous permet de respecter la limite, vous vous rendez compte quand vous le regardez de près qu'il y en a pas tant
que ça hein. Il y en a pas tant que ça.
Voilà. Mais c'est ça le cahier des charges dans lequel on s'inscrit. euh
quand on est chef d'entreprise. Donc je
vous donne pas la solution, je vous donne l'énoncé du problème. Maintenant
vous avez une vie avant qu'on ramasse les copies et merci.
Merci. On va y aller effectivement.
Merci 1000 fois pour cette passionnante discussion. Euh nous allons être rejoint
discussion. Euh nous allons être rejoint sur scène par euh par trois étudiants.
Les questions que vous soulevez sont celles sont inérellement nos étudiants euh les gymnasiégiens et cetera. Euh
j'aimerais donc si Amélie euh Evan et Carla pourrai nous rejoindre également sur scène.
[Musique] [Applaudissements] Je laisser prend place.
Bien sûr. Clair. Pardon. Vas-y.
Alors, je vais je vais quand même prendre la liberté d'être l'autre pour poser la la première question.
Et par rapport à ça, donc vous avez établi un peu un bilan de de de d'une destination un peu angoissante. Vous
avez donné un cahier de charge survec lequel de travailler, mais j'aimerais j'aimerais entendre vos vos vues sur les moyens d'action et en particulier les moyens que que des des disons des
politiciens peut-être régionaux ou des entreprises locales peuvent mettre en œuvre afin de d'augmenter la résilience et de peut-être d'éviter les scénarios catastrophes que que vous articulez.
Vous avez évoqué dans un journal récemment, par exemple, le changement du marché du travail, différents types d'emploi et cetera. Donc que que peut faire le pouvoir public ou les entreprises dans la salle afin de de d'éviter les les les versions les plus
noires des scénarios que vous avez évoqués ?
Alors, d'abord, c'est pas sûr que chacun d'entre nous et chacune d'entre nous, si on se concentre sur ce problème, on va à titre individuel être
en mesure d'éviter par sa seule action euh une évolution donnée du monde.
Il y a un truc auquel il faut échapper dans ce dans ce cette affaire là que j'appelle le syndrome d'Atlas. Vous
savez, Atlas, c'est le géant qui porte le monde sur ses épaules et il faut jamais essayer de se mettre dans ce rôle-là parce que de toute façon personne ne peut y arriver.
le la se la première chose que doit faire n'importe qui qui a envie, il y a deux choses qui qui a envie de d'agir sur la question. un, c'est d'y passer du temps
question. un, c'est d'y passer du temps parce que quand on est face à un problème nouveau, il y a pas d'autres manières de rentrer dans le problème que d'y passer du temps. Du reste,
l'enseignement qui est, je crois, la raison d'être de cet établissement consiste à demander à ce que des gens passent du temps, à appréhender des choses qui sont pour elles nouvelles
pour derrière en mesure de mieux les maîtriser. D'accord ? C'est exactement
maîtriser. D'accord ? C'est exactement
ça que vous passez vos journées normalement si vous n'allez pas au bar du coin euh quand vous seriez censé être en cours. Donc
en cours. Donc c'est exactement donc quelque part face à ce problème nouveau. Quel que soit son âge et quelle que soit sa fonction, on a un peu besoin de retourner à l'école, de se remettre dans la peau de l'étudiant
ou de l'étudiante, c'est-à-dire de passer du temps à essayer de comprendre de quoi il retourne. Bon euh donc c'est indispensable. Ensuite
indispensable. Ensuite le la la une fois qu'on a passé du temps et donc on comprend à peu près ce que ça peut vouloir dire pour son organisation, à ce moment-là démarre la réflexion sur qu'est-ce que je peux y faire ? Est-ce
que j'ai envie d'y faire quelque chose ?
Parce qu'il y a des gens, comprenez quand vous êtes Vitol, euh c'estàdire le premier négociant mondial de produits pétroliers basé à Tsou là pas très loin euh et qu'on vous dit euh c'est quoi votre business dans un monde décarboné ?
Il va falloir vous creuser la cervelle un peu quoi. Bon, il y aura toujours des trucs à négocier mais enfin peut-être pas la même chose, peut-être pas en même quantité et peut-être pas avec les mêmes primes de fin de mois aux alentours de 15 millions de francs suisse sur la prime de fin d'année. Pardon, il était
un peu trop généreux euh pour tous les salariés. Donc le vous comprenez bien
salariés. Donc le vous comprenez bien que tout le monde n'est pas gagnant ou perdant de la même manière face à ce problème là. Euh mais la seule manière
problème là. Euh mais la seule manière de rentrer dedans, c'est d'y passer du temps. Et alors, passer du temps, c'est
temps. Et alors, passer du temps, c'est compliqué et c'est dur parce que euh comme vous n'avez et je n'ai que 24 heures par jour et que votre temps de cervelle est déjà occupé, alors même si vous faites le
ménage dans les réseaux sociaux euh et les heures que vous passez devant la télé et cetera, euh il il y a quand même beaucoup de choses déjà dans une cervelle et en particulier une cervelle de dirigeant dans la journée. Donc ça
veut dire faire le ménage et accepter de passer moins de temps à autre chose.
Donc ça peut vouloir dire qu'un préalable a passer du temps là-dessus.
Ça peut être par exemple plus délégué pour un dirigeant sur d'autres tâches sur lesquelles il a déjà des collaborateurs et collaboratrices capables de faire. Bon ça mais il y a une marche à franchir quelque part qui
qui voilà. Une fois qu'on y a passé du
qui voilà. Une fois qu'on y a passé du temps, bah selon que vous êtes un distributeur de Coca-Cola en Suisse, que vous êtes un fabricant de yaourt du molaison ou que vous êtes les CFF, bah
vous allez pas avoir la même réponse fatalement. Donc euh maintenant que je
fatalement. Donc euh maintenant que je vous dise euh une fois qu'on y a passé du temps, la réponse est toujours la même pour tout le monde. C'est ça. Euh
ça serait une imposture euh et ça serait terriblement prétentieux et ça serait faux. Donc voilà. Donc il faut y passer
faux. Donc voilà. Donc il faut y passer du temps. Euh et une fois qu'on y a
du temps. Euh et une fois qu'on y a passé du temps, à ce moment, en général, les gens étant pas complètement idiots, ils commencent à trouver des trucs puis se mettent dans une dynamique et après une chose en appelant une autre. Voilà.
Et la la manière de rentrer dans le problème, c'est d'y passer du temps.
Très bien. Merci beaucoup. Euh comme je l'ai évoqué il y a un instant, ces questions intéressent beaucoup les étudiants. D'ailleurs, il y a combien
étudiants. D'ailleurs, il y a combien est-ce que les étudiants ou gymnasiens peuvent lever la main ? Je serais juste curieux de voir quel quel Ouais, on va dire un un bon tiers voir la moitié de
la salle. Ouais. Vous avez une meilleure
la salle. Ouais. Vous avez une meilleure meilleur œil pour calculer le nombre de mains levés. Je pense que vous êtes un
mains levés. Je pense que vous êtes un peu marseillais là.
Pe me permettre. Donc ces questions intéressent beaucoup les jeunes et donc pour cette raison, nous avons invité trois d'entre eux à à partager leur leurs questions et je commencerai avec
Clara si vous voulez.
Euh du coup, bonjour.
Je m'appelle je m'appelle Clara Fitner. Je suis
gymnasienne à Lausanne et je viens ici, enfin j'ai 16 ans et je viens ici euh avec la commission des jeunes du Condon de Vau et avec Evan.
Euh et du coup la question que je voulais vous poser, il y en a un peu deux mais c'est en fait quand j'étais au collège, ça a pas si longtemps que ça, euh
on a été très sensibilisé en tout cas pour ma part à la question climatique.
On a fait du ramassage des déchets et on a suivi beaucoup de cours là-dessus. Et
je voulais savoir quel était votre avis sur justement la sensibilisation que reçoivent aujourd'hui les collégiens euh vis-à-vis de la question climatique et
euh vis-à-vis du fait que dans la vie quotidienne avec l'avancement des réseaux sociaux, on entend beaucoup de choses vraies ou fausses mais qui font peur. Et est-ce que vous pensez que la
peur. Et est-ce que vous pensez que la peur ça pourrait justement aider à sensibiliser les enfants ou pas du tout ?
Alors la la réponse à la deuxième question, elle est très simple. Euh
c'est pas ça qui est le moteur essentiel. Euh faire avance, élever des
essentiel. Euh faire avance, élever des enfants par la peur. Euh ça s'appelle les violences, ça s'appelle la brutalité, ça c'est pas très sympa. Euh
donc il vaut quand même mieux les élever avec des choses qui sont positives.
Euh donc non, on la peur. Moi je pense que les adultes, oui, ça vaut le coup de temps en temps de leur faire peur euh parce qu'ils ont le cuir un peu plus épais et en particulier les dirigeants qui ont le cuir le plus épais de tous, ça vaut le coup de temps en temps de de leur faire peur. Et c'est du reste
souvent mon expérience professionnelle, c'est que dans les dirigeants d'entreprise qui en particules entreprises qui commencent à bouger un peu significativement sur la question, souvent ils sont passés par un épisode où ils ont eu peur de quelque chose.
Voilà. S'ils sont pas sortis de leur zone de confort, ils bougent pas.
Euh le est-ce que la sensibilisation et l'éducation c'est important ? Oui, c'est
essentiel. Je veux dire aujourd'hui ce qu'on vous apprend quand vous êtes au collège, au gymnase ou à l'université euh c'est des choses qui sont censées vous être utiles plus tard. Donc là
comprendre dans quel monde on vit d'une manière générale, ça vous est utile pour plus tard. Alors on peut vous apprendre
plus tard. Alors on peut vous apprendre dans quel monde on vit. Par exemple,
quelle langue on parle. Donc on vous apprend le français, enfin en tout cas en Suisse-Romande, euh on vous apprend à compter parce que c'est quand même pas idiot de savoir compter si on veut tenir
un budget par exemple. euh
on vous apprend euh un certain nombre de choses et donc effectivement, c'est utile de vous apprendre aussi euh comment est organisé notre monde. Euh
dans les cours de géographie par exemple, on vous apprend plein de choses qui sont censées vous décrire l'état du monde. Dans cette description de l'état
monde. Dans cette description de l'état du monde, c'est parfaitement pertinent pour moi de trouver quel est le rôle du climat et qu'est-ce qu'on lui fait aujourd'hui. Quel est le rôle de
aujourd'hui. Quel est le rôle de l'énergie, qu'est-ce que ça a comme place et qu'est-ce qu'on sait sur ce qui pourrait se passer plus tard. Euh tout
ça sont des choses extrêmement utiles.
Et donc sensibiliser quelqu'un, c'est quoi ? C'est lui faire prendre
quoi ? C'est lui faire prendre conscience du fait que il va devoir faire attention plus tard et passer du temps plus tard. Alors, je viens de dire que c'était essentiellement ça qu'il fallait faire, faire attention et passer du temps. Donc oui, bien sûr, tout ça
du temps. Donc oui, bien sûr, tout ça est utile. Après, il faut se il faut
est utile. Après, il faut se il faut essayer de prendre les jeunes, enfin les adolescents pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des gens qui sont plutôt curieux et qui ont envie d'expérimenter, de comprendre. Et donc il faut se mettre
de comprendre. Et donc il faut se mettre dans cette logique et essayer de leur faire des trucs qui soient pas rébarbatifs. Mais ça c'est un truc qui
rébarbatifs. Mais ça c'est un truc qui est vrai quelle que soit la quelle que soit la matière.
Merci Evan.
Alors, bonjour, je m'appelle Evan Steiner, j'ai 17 ans et je suis aussi gymnasire aussi de la commission de jeunes du cô de veau. Et aujourd'hui, ma question pour vous, c'est est-ce que les actions individuelles comme trier ses déchets moins prendre la voiture ou
arrêter de prendre l'avion, elles ont vraiment un impact sur cette question de la durabilité surtout par rapport aux grandes entreprises ou aux États ? Et
qu'est-ce qu'on pourrait faire de plus individuellement, personnellement à ce sujet selon vous ?
En fait, tout est mêlé, tout est lié.
Quand on parle des grandes entreprises, les grandes entreprises, c'est une collection d'individus. Elles ont des
collection d'individus. Elles ont des actionnaires, elles ont des salariés, euh elles ont des dirigeants qui sont aussi des individus, qui sont aussi des consommateurs, qui ont une voiture ou pas, un appartement ou pas, qui font des
déchets tous puisqu'on fait tous des déchets et cetera.
Euh les États, c'est une collection d'individus. La Suisse, c'est un État
d'individus. La Suisse, c'est un État mais c'est aussi 10 millions en ordre de grandeur de Suisse. D'accord ? Donc vous
avez c'est c'est difficile de dire on est le matin consommateur, le soir électeur, l'après-midi salarié, le lendemain matin, ça en fait on est des individus et on a toutes ces facettes à
la fois. Donc la bonne question c'est
la fois. Donc la bonne question c'est dans chacun de ces compartiments qu'on a avec nous en permanence, qu'est-ce qu'on peut faire d'utile ? Donc qu'est-ce que je peux faire d'utile quand je suis salarié ? Qu'est-ce que je peux si je
salarié ? Qu'est-ce que je peux si je suis salarié ? Qu'est-ce que je peux
suis salarié ? Qu'est-ce que je peux faire d'utile si je suis employé de la commune ? Qu'est-ce que je peux faire
commune ? Qu'est-ce que je peux faire d'util ? Alors, l'action individuelle,
d'util ? Alors, l'action individuelle, elle peut s'entendre au travers de ses actes de consommation, mais elle peut aussi s'entendre au travers de ce qu'on essaie de pousser dans le cadre de son
travail ou de ce qu'on est ou de ce qu'on vote quand on vote.
Est-ce que on peut se passer des actions individuelles pour que la collectivité se mette en route ? Non. Puisque à un moment une collectivité qui se met en route, c'est un ensemble d'individus qui appartiennent à cette collectivité qui vont dans la même direction. Donc on
peut pas dire à la collectivité, aux entreprises de faire le job. Et moi
comme consommateur et comme électeur, je suis je suis pas là, je suis ailleurs, je suis en vacances, je suis parti faire du ski. Non non, on peut pas dire ça.
du ski. Non non, on peut pas dire ça.
Euh on est fatalement dans le mouvement et on est fatalement un peu déclencheur du mouvement. Je veux dire, à chaque
du mouvement. Je veux dire, à chaque fois qu'il y a une votation dans ce pays, bah tous les gens qui votent sont déclencheurs d'un mouvement. D'accord ?
Donc voilà. Donc on peut on peut pas dissocier. Et j'incite tous les jeunes
dissocier. Et j'incite tous les jeunes ici, si vous êtes comme en France, vous votez pas beaucoup. Donc allez-y, hein.
Euh parce que c'est important. Donc le
le le rôles peuvent pas être dissociés.
Par ailleurs, il y a quelque chose qui est très important. Je vous ai dit tout à l'heure, il faut éviter ce que j'appelle le syndrome d'Atlas, c'est-à-dire l'idée que par sa seule action, on va sauver le monde. Alors,
Superman est capable de faire ça. Atlas,
oui, vous et moi, non, on sait pas faire ça. Euh donc, ce qui la question qu'il
ça. Euh donc, ce qui la question qu'il faut se poser, c'est est-ce que ça fait sens pour moi de faire quelque chose parce que je pense que je me sentirai mieux si je suis allé dans le mouvement
d'un truc qui encore une fois a de la valeur à mes yeux. Le sens, c'est extrêmement important aux yeux de notre espèce. C'est ça qui a fait les
espèce. C'est ça qui a fait les religions, c'est ça qui fait les courants philosophiques, c'est ça qui fait les courants culturels, c'est ça qui fait le par exemple le fait que vous vous sentiez citoyen suisse, c'est ça relève du sens, ça relève pas de la
physique. D'accord ? Euh donc les choses
physique. D'accord ? Euh donc les choses qui relèvent du sens, c'est des choses qui sont extrêmement importantes et euh ce qu'il faut espérer, c'est qu'il y ait de plus en plus de gens pour qui ça fait sens euh de de faire ce genre de choses.
Et alors le dernier conseil que j'ai surtout pour vous qui êtes jeune, mais je vois que vous appartenez déjà à une organisation, c'est faut jamais rester seul. C'est-à-dire si on veut apporter
seul. C'est-à-dire si on veut apporter sa pierre à l'édifice, faut jamais essayer de le faire dans un cadre solitaire parce que là vous allez rentrer en dépression. Vous allez vous heurter, non mais vous allez vous heurter à l'incompréhension ou à
l'hostilité de votre entourage qui comprendra pas votre famille, vos amis, je sais pas quoi, vos cousins. Donc en
fait, il faut à un moment se donner du courage en allant rejoindre des gens qui vous ressemblent un peu. Alors ça peut être pour faire un truc très local hein, je sais pas quoi, mettre un potager en bas de l'immeuble, n'importe quoi, organiser des randonnées à vélo. Ça peut
être pour des trucs qui sont à plus large échelle, à l'habilité, aller et cetera, mais voilà. Mais il faut pas rester seul. Mais oui, ça a du sens de
rester seul. Mais oui, ça a du sens de faire enfin pour moi, ça a du sens de faire ce genre de chos et il y a des trucs que je fais par exemple, moi je prends plus d'avion, je sais très bien que ça va rien changer au trafic aérien
mondial. Absolument rien. Mais ça fait
mondial. Absolument rien. Mais ça fait sens pour moi. Donc je le fais euh puis je le dis et puis je me dis bah s'il y a suffisamment de gens pour qui ça fait sens, ben peut-être qu'un jour ça finira par changer un peu les choses. Mais il
voilà. Donc oui, l'action individuelle a du sens. Elle a du sens à plusieurs
du sens. Elle a du sens à plusieurs étages. Moi j'ai changé de métier, c'est
étages. Moi j'ai changé de métier, c'est aussi une action individuelle. C'est
pareil. ça va pas sauver la planète, ça fait sens pour moi. Bon euh
et et et au bout du bout, bah l'humanité ça n'est qu'une collection d'individu, hein. C'est
hein. C'est Merci beaucoup. Euh la
Merci beaucoup. Euh la but not least Amélie, merci. Donc Amélie Madrona et c'est un
merci. Donc Amélie Madrona et c'est un plaisir de vous rencontrer aujourd'hui et j'aimerais vous partager le fait que j'ai découvert un mot récemment qui est
celui de la protopie qui contrairement à l'utopie décrit un avenir meilleur sans qu'il ait besoin d'être parfait. Et donc
aujourd'hui j'aimerais vous demander de nous peindre un tableau euh d'un du bien-être humain euh dans un monde post-croissance ou alors sans pétrole.
Alors, sans pétrole, je pense que l'humanité mourra en utilisant toujours un peu de pétrole euh mais idéalement pas trop. Euh je pense que l'essentiel du travail, alors
pendant très longtemps, j'ai fait moi-même l'ingénieur. C'est-à-dire que
moi-même l'ingénieur. C'est-à-dire que bon, je suis pas issu de le PFL, j'ai fait moins bien, mais peu importe. Euh
donc, pendant très longtemps, je me suis dit bah la solution au problème, c'est de faire des voitures électriques, des centrales nucléaires, des tracteurs électriques et cetera.
Et puis à un moment, je me suis rendu compte que on allait butter sur le fait que ça irait jamais assez vite pour être capable de régler le problème et puis de toute façon, ça allait pas régler tous
les problèmes. Si demain matin, l'autre
les problèmes. Si demain matin, l'autre jour, j'avais un débat, si demain matin on trouvait une énergie décarbonée infinie, ça serait une absolue catastrophe pour notre planète. Parce
que si vous avez une énergie infinie, même si elle est décarbonée, vous êtes capable de supprimer le cervin parce que la vue vous dépla, vous avez envie de voir un peu plus loin derrière le lac Majeur. Euh enfin en fait, avec
Majeur. Euh enfin en fait, avec l'énergie infinie, vous êtes capable de modifier infiniment l'environnement. Ça
serait une absolue catastrophe. Donc
faut surtout pas avoir ça. Euh et en fait, je me suis dit il y a il y avait quelque chose il y a quelque chose dans le qui est de l'ordre de la sobriété, même
si j'aime pas beaucoup ce mot. Et ça
c'est un combat culturel, donc c'est pas un combat technique. C'est comment
est-ce qu'on arrive à lutter contre cette pulsion biologique que nous avons en nous qui est de n'en avoir jamais assez ? Euh est-ce que est-ce qu'on
assez ? Euh est-ce que est-ce qu'on arrive à gérer une forme de restriction heureuse et consentie ou pas ? Et donc
un monde heureux, c'est un monde qui accepterait sans regret d'avoir troqué moins de consommation matérielle pour plus de sérénité, plus de confiance à
l'avenir, plus de paix. parce que vous vous appartenez même moi j'appartiens à une génération qui n'a jamais connu la guerre sur son sol, mais la génération de mes parents a connu la guerre sur son
sol et vous avez plein de gens dans le monde qui ont connu ça. Donc comme on n'a pas connu ça la guerre depuis longtemps, on oublie la valeur de la paix. Mais c'est essentiel. Je veux
paix. Mais c'est essentiel. Je veux
dire, qui ici a envie de vivre dans un pays en guerre ? Qui ici est désireux d'aller d'aller habiter dans dans dans une ville ukrainienne bombardée tous les jours ? sûr qu'il y a beaucoup de
jours ? sûr qu'il y a beaucoup de candidats. Bon euh donc le le la
candidats. Bon euh donc le le la question c'est est-ce qu'on arriverait à troquer quelque part une partie de nos voitures ? Déjà on pourrait en avoir des
voitures ? Déjà on pourrait en avoir des plus petites, sera pas beaucoup heureux et cetera. Tout ça pour un monde dans
et cetera. Tout ça pour un monde dans lequel on se sent collectivement plus en sécurité, euh collectivement plus rassuré et collectivement plus libre quelque part euh parce que euh on on est
on est moins soucieux. Euh c'est une autre forme de liberté euh de de l'avenir. Voilà. Donc là, le le monde
l'avenir. Voilà. Donc là, le le monde heureux post-croissance entre guillemets, euh c'est pas du tout le retour à l'âge des cavernes parce que je pense qu'on a quand même les moyens de garder l'eau chaude
euh un habitat à peu près chaud l'hiver et à peu près frais l'été, enfin frais l'été, ça va devenir de plus en plus dur, mais euh et cetera. Et de quoi manger ? Euh
manger ? Euh la question c'est est-ce qu'on arrive à à à voir le bonheur dans un certain nombre d'éléments collectifs qui aujourd'hui nous intéressent pas assez ?
Voilà, c'est un c'est un sans verser dans l'idéologie communiste. C'est ça un peu le le la question. Voilà. Et c'est
une question ouverte pour moi. Je suis
pas sûr que je mourrai en ayant la réponse mais c'est une question ouverte et je pense que c'est un des défis du siècle.
Le temps passe mais j'ai encore une question pour vous parce que je regardais les questions qui venaient du public et j'ai été frappé que il y avait deux questions en parallèle qui se ressemblaient beaucoup. D'une part, des
ressemblaient beaucoup. D'une part, des gens dans la salle avec un MBA qui demandaient qu'est-ce que l'éducation du MBA de demain devrait changer euh et d'autre part les ingénieurs. J'ai aussi
on a reçu la même question des ingénieurs qui demandaient comment changer le cursus des ingénieurs ?
Est-ce qu'il doit changer afin de répondre au défi que que vous articulez ?
Alors, j'ai vu passer il y a pas longtemps une statistique non encore publiée sur le taux d'écoxiété en fonction de la formation des individus.
Vous rigolez parce que vous allez voir la réponse.
Euh, c'est pas loin de 50 % dans les études d'ingénieur et c'est 9 % pour [Applaudissements]
si je suis un peu taquin, bah faut supprimer 90 % des gens qui font si on veut.
Si je suis un peu moins taquin mais pas beaucoup moins. Depuis quand est-ce que
beaucoup moins. Depuis quand est-ce que les MBA se développent ? Depuis que
l'économie se mondialise ? Quels sont
les emplois des gens qui vont faire à MBA ? C'est comme moi du reste he donc
MBA ? C'est comme moi du reste he donc c'est pas en train de puisque moi je suis aussi c'est des supplétifs de la mondialisation.
Vous allez travailler dans des grandes organisations multinationales qui n'existent pas sans sans mondialisation et chez des supplétifs de ces organisation donc chez les grandes
practices du conseil euh du commissariat au compte, de l'audit, de la finance et cetera. D'accord ? Une fois qu'on a viré
cetera. D'accord ? Une fois qu'on a viré tout ça, des gens pour aller faire du contrôle de gestion chez des gens qui mettent des petits poids en boîte, il y en a pas beaucoup hein.
Que deviennent tous ces métiers dans un monde qui se décarbone ? Et ben, dans un monde qui se décarbone, vous allez ralentir les flux.
simplifier le monde, diminuer la grande la quantité d'organisation à large échelle que nous avons et donc vous aurez moins besoin de ce genre de personne.
Euh par ailleurs, je vais continuer à être un peu taquin. Quand vous regardez l'utilité sociale des métiers de la finance, dans ce que fait une banque, il y a 10 à 20 % de son activité. il aura
les 20 % à 30 % qui sert la collectivité et 70 % qui sert elle-même.
Toutes les activités de marché, spéculation pour compte propre et cetera. Suffit de regarder à quoi
cetera. Suffit de regarder à quoi ressemble le bilan d'une banque, hein.
Les engagements, les contreparties qui sont les crédits aux entreprises et au particuliers, ça fait toujours moins de la moitié du bilan et tout le reste, c'est des engagements pour compte propre. Bon, ça veut dire que en gros,
propre. Bon, ça veut dire que en gros, les financiers, la moitié de leur activité consiste à se servir eux-mêmes.
Euh, c'est la raison pour laquelle ils sont si bien payés. Est-ce que tout ça est utile à la collectivité ? Pas
nécessairement. Est-ce qu'on en a besoin dans un monde qui se décarbone ?
puisqueon va ralentir les flux et dans un monde qui devient moins complexe de toute façon les arbitrages spéculatifs qui vous permettent de gagner de l'argent, il y en a moins.
Donc la réponse c'est je suis désolé d'être un peu cache mais puisqu'on m'a posé la question, la réponse c'est en fait en toute bonne logique on a besoin de moins de gens comme ça dans un monde
qui se décarbone alors que des ingénieurs, on en aura toujours besoin.
Mais pas que des ingénieurs. on aura
besoin de plus en plus de gens qui ont un contenu technique pratique à proposer. Donc là-dedans, vous avez
proposer. Donc là-dedans, vous avez aussi des conducteurs de train, vous avez aussi des agriculteurs, vous avez aussi il y a pas que les ingénieurs dans cette histoire he les ingénieurs, c'est un petit bout des gens qui ont des compétences techniques. Enfin, je veux
compétences techniques. Enfin, je veux dire, un agriculteur, il a des tas de compétences techniques. C'est pas moi
compétences techniques. C'est pas moi les tas de trucs que je suis incapable d'apprendre et de faire. Donc c'est
c'est ça, je pense que c'est on va on va aller vers ça. Et des gens qui sont juste des gestionnaires de la complexité et bien dans un monde qui se décarbone, on devrait en toute bonne logique en avoir moins besoin. Donc qu'est-ce qu'on
peut faire dans le cursus de ces gens-là ?
Des petites choses à la marge mais surtout réorienter les proportions respectives des cursus.
Voilà.
Or quand vous regardez les 20 dernières années, les MBA ont considérablement plus augmenté que les cursus d'ingénieur. Voilà. Mais ceci alors avec
d'ingénieur. Voilà. Mais ceci alors avec cela, c'est la mondialisation.
[Musique]
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